La profession de courtier en vins est aujourd'hui une profession réglementée par la loi du 31 décembre 1949 modifiée, mais seulement en matière de vins.
C'est le roi Philippe IV Le Bel, à travers ses ordonnances du 12 mars 1321, qui a donné la naissance juridique à notre métier de courtier après une longue période d’existence dont les traces les plus anciennes remontent à l'époque romaine.
On peut donc affirmer que le métier de courtier en vins est le plus vieux métier du vin après bien sûr celui de vigneron. Citons également les courtiers gourmets de la ville de Beaune.
Jusqu'au début du XVIIIe siècle, il n’existait que le courtier en vins aux côtés du vigneron ou du propriétaire de la vigne. Et c'est seulement en 1720 que l'on assiste à la création de la première maison de commerce Beaunoise. Le courtier gourmet, nommé par les échevins de Beaune, était alors le seul expert qui devait à la fois gouter et certifier la qualité des vins de Beaune, et le seul intermédiaire qui avait le monopole de présenter à la ville de Beaune les acheteurs extérieurs à la ville.
Aujourd'hui, dans un commerce libre, les courtiers en vins sont toujours bien présents dans la filière aux côtés de nos partenaires vignerons et négociants.
Il n'est plus en effet question aujourd'hui d'évoquer l'histoire, mais il faut savoir s'interroger sur les vraies raisons de la présence indispensable des courtiers en vins dans les transactions, 75% des transactions en vrac, moûts, raisins, et bouteilles nues en bourgogne étant réalisées par les courtiers.
Il est bien évident que le courtier en vins, troisième homme de la filière, répond à un besoin de plus en plus fort de s'appuyer sur de véritables experts de la vigne et du vin, sur de vrais intermédiaires indépendants qui contribuent à stabiliser les rapports quelquefois tumultueux entre acheteurs et vendeurs, et s'appuyer également sur le véritable garant moral de la transaction et de sa traçabilité.
Le courtier en vins met en relation un acheteur et un vendeur, formalise leur accord par une confirmation d'achat, véritable contrat reconnu par les tribunaux. Il donne un avis éclairé et impartial sur les qualités d'une récolte et les tendances du marché. Il sait avec discrétion rechercher les vins et les acheteurs, négocier, conclure les transactions, traduire avec diplomatie les dires et revendications de chaque partie, transmettre les informations, et faire de la médiation. Bref le courtier est comme un tampon indispensable à la bonne mécanique des relations acheteur/vendeur.